Jean Zay, 1904-1944
Député radical-socialiste à 28 ans, ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts de 1936 à 1939, Jean Zay fut assassiné par la milice avant même d’avoir eu 40 ans, le 20 juin 1944. Pourquoi ce destin hors du commun, cet accès précoce à de très hautes responsabilités et cette fin tragique ?
Découvrez ses projets, ses décisions, sa méthode et son style, qui ont fait de lui un grand ministre réformateur : classes de fin d’études primaires, sixièmes d’orientation, activités dirigées, sport à l’école, mise en réseau des centres d’orientation, création du CNRS. Aux Beaux-Arts, il a créé la réunion des théâtres nationaux, le Musée d’art moderne et celui des Arts et Traditions populaires, et a lancé le festival de Cannes que la mobilisation de 1939 ajourna. Après Munich, c’est dans le gouvernement l’un des ministres les plus fermes dans la volonté de résister à l’Allemagne nazie. Les collaborateurs dénonceront d’ailleurs en lui un fauteur de guerre, coupable de ne pas avoir fait la paix avec Hitler.