Le chant du cygne - Le testament pédagogique du maître d'Yverdon
Pestalozzi (1746-1827) pédagogue suisse à la base de la pédagogie moderne. Il est connu pour avoir traduit en pratique l’Émile, ou De l’éducation, un ensemble de théories novatrices sur l’éducation et la pédagogie, écrit par Jean-Jacques Rousseau en 1762. Il influença le philosophe Fichte, qui cependant voulut intégrer la pédagogie à la philosophie transcendantale de la liberté.
Le chant du cygne que Pestalozzi (1746-1827) publie en 1826, peut être considéré comme son testament pédagogique. On y retrouve, reprises dans leurs grandes articulations, les recherches qu’il a développées à travers la pratique de la Méthode à Stans, à Berthoud et à Yverdon, ainsi qu’un un écho des débats qui ont agité son élaboration. Pestalozzi inclut également dans son texte un retour autobiographique où il dévoile la genèse de l’Idée de formation élémentaire à travers une existence laborieuse.
C’est ainsi que Le chant du Cygne articule dans un même mouvement une anthropologie pédagogique autour des trois pôles tête, cœur, main ; une philosophie de la relation pédagogique construite autour des deux concepts d’amour et de foi ; et l’évocation d’un rapport toujours difficile de l’art pédagogique à la nature humaine. Ces éléments permettent de constituer, autour de Pestalozzi et de son analyse de l’idée de la formation élémentaire, une théorie de l’action pédagogique. Introduit par Michel Soëtard, le texte est restitué dans son flot torrentiel, caractéristique du style et de la personne de son auteur.
Ed. Fabert – Février 2010