Acid summer
Acid summer
Christophe Lambert
Éditions Milan 2019
Cette année, c’est le cinquantième anniversaire du festival de Woodstock. Un roman pour adolescents vient de sortir qui se déroule pendant cet événement. Encore une énième histoire d’amour me direz-vous, de bad trip hippie ? Oui, mais non. Il y a un goût de nostalgie certes mais aussi de fraîcheur qui se dégage de ces pages, un road Book à la Kérouac dans les méandres des affres de la guerre du Viêt-Nam (avec un vétéran en fauteuil roulant), d’un cinéma qui prend son envol (on y croise Steven Spielberg, documentariste), d’émules des Hells Angels, et de post assassinat de Martin Luther King (genèse du black Power) sous les sets rock de groupes mythiques.
Un jeune homme se rend au festival en voiture, prend en route une jeune fille qui lors d’un interminable bouchon enfourche une moto et le laisse seul terminer à pied. S’ensuit une série d’aventures dans la boue où à la recherche de l’amoureuse perdue, il croise des personnages hauts en couleurs, fait l’expérience de la drogue, est confronté à la violence et finit par retrouver sa belle. Ce roman retrace à la perfection l’atmosphère de l’utopie et des espoirs qu’a fait naître cette nouvelle ère de liberté. On sent que c’était quelque chose de fort et le livre permet de comprendre ce qui s’est passé, d’en saisir le parfum, avec ce prétexte d’une romance dont je tairai l’épilogue. Cela dit, cela se lit comme on savoure une sucrerie !
Vers l'Education nouvelle (n° 575, juillet 2019)