LA MÉDIATHÈQUE ÉDUC’ACTIVE DES CEMÉA

La couleur

Comment dépasser les idées reçues sur la peinture et le dessin ? En observant les couleurs du monde qui nous entoure et en traduisant leurs jeux sans contrainte
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Média secondaire

« La peinture à l'huile, c'est bien difficile, mais c'est bien plus beau que la peinture à l'eau » voire ! L'idée que l'on a de la couleur et de tout ce qui tourne autour de ce phénomène se résume souvent aux contenus des proverbes, des dictons, des chants populaires qui ont bercé notre imagination, plus qu'à une expérience personnelle,

On dit blond comme les blés, vert épinard, devenir rouge comme une tomate, comme un coquelicot !
Si l’on ajoute à ces premières impressions quelques sentences glanées au cours de lectures ou d'émissions du type : « Un centi-mètre carré est moins bleu que dix centimètres carré du même bleu », chacun de nous peut se forger un ensemble de repères. Même lorsque l'on sait qu’il existe trois couleurs dites primaires (parce qu'elles sont souvent vendues ensemble pour les écoliers), leur pouvoir d'expression reste mystérieux.

A notre sens, l'ensemble des propositions « d’activités d'expression », ne sont jubilatoires qu'à la condition de vivre la succession des étapes décrites.
Dans ce document nous avons donc voulu rassembler des expérimentations qui vont de l'observation du sujet à sa traduction en couleur. Cette chaîne d'activité peut se résumer en deux groupes d'action, voir et traduire. Ces verbes recouvrent deux attitudes incontournables à celui qui peint.

Cemea

Notre démarche propose de vivre des expériences dans un ordre donné de constats en apprentissages, de tâtonnements en œuvre terminée. Au cours de cette aventure, l'apprenti peintre qui a déjà fait quelques découvertes, regarde la peinture avec plus d'acuité, ce qui constitue une préparation active à la visite des œuvres d'une exposition, d'un musée.

 

 

Jeu de la couleur approchée

L'objet choisi possède une couleur dominante bien nette : la tomate est rouge, l'orange orange…
Placez l'objet sur un fond uni, blanc de préférence dans une lumière uniforme.
Regardez dans l'espace environnant si d'autres objets n'entrent pas dans la même gamme de couleurs.
Rassemblez ceux-ci près de l'objet initial, si cela est possible. Disposez une quantité d'objets suffisante afin de caractériser chaque couleur : plus clair, plus foncé, mais aussi d'une manière plus subtile : plus bleuté, plus orangé… Ainsi nous pouvons encadrer l'objet de couleurs approchées.

Ce type de jeu permet des appréciations de plus en plus fines sur les couleurs perçues.
Tout ce qui paraissait de la même famille se diversifie au fur et à mesure de la confrontation.
Ceci constitue un bon moyen pour entrer dans un vocabulaire adapté au langage de la peinture

Cemea

 

Jeu de la couleur cachée

Le meneur de jeu choisit une couleur, papier coloré, objet plat… qu'il dissimule aux yeux des joueurs. Ceux-ci sont munis de papier blanc et de moyens de coloration : gouache, crayons de couleur, craies ou pastels.

Le but du jeu est de produire la couleur cachée. Les joueurs posent des questions au meneur de jeu, qui ne répond que par oui ou par non. Il est préférable de ne pas faire référence aux couleurs environnantes.
Quand les joueurs, à bout de questions estiment avoir terminé, leurs échantillons sont comparés au modèle. Le joueur dont l'échantillon est le plus proche du modèle a réussi.

Ce jeu fait apparaître les registres de langage utilisés pour parler de la couleur : termes techniques (rouge, bleu foncé, bleu clair, vert plus bleuté, plus jaunâtre) ou qui évoquent des analogies : bleu du ciel, jaune paille, glace à la fraise…

 

 

 


Cet article est issu du Dossier 12 L'activité plastique, dessin, peinture, de la revue Les Cahiers de l'animation Vacances-Loisirs