LA MÉDIATHÈQUE ÉDUC’ACTIVE DES CEMÉA

À la chasse

On frappe avec la paume de la main sur un ballon léger pour le lancer à un endroit du terrain de où l’adversaire ne pourra pas le rattraper. Le ballon est alors réputé «mort »
Média secondaire

Deux équipes de même effectif s’affrontent avec l’aide d’un ballon, sur un terrain rectangulaire dégagé, séparé en deux camps égaux par une ligne médiane dite « ligne de chasse ». La frappe s’effectue avec la paume de la main sur un ballon léger. L’objectif est de lancer le ballon à un endroit du terrain de telle sorte que l’adversaire ne puisse plus le rattraper (le ballon est alors réputé « mort »), ce qui permet de gagner un point.

L’équipe qui remporte un nombre de points convenu à l’avance gagne la partie. De multiples situations de rebond du ballon se produisent. Cette grande diversité de cas participe à l’intérêt de ce jeu inspiré de l’ancien jeu de longue paume.

Caractéristiques

Terrain: Le terrain de jeu est tracé sur une aire dégagée et plate de 40 à 60 mètres de longueur et de 20 à 25 mètres de largeur. On marque cinq lignes :

  • deux lignes de touche parallèles, distantes d’une vingtaine de mètres, sur toute la longueur de l’aire disponible, qui matérialisent ainsi la largeur du terrain ;
  • une « ligne de chasse » médiane, perpendiculaire aux lignes de touche, qui divise le terrain de jeu en deux camps égaux.
  • deux lignes de service parallèles, situées à une vingtaine de mètres de chaque côté de la ligne de chasse, qui n’ont d’utilité qu’au moment du service.

Le jeu pourra éventuellement se dérouler au-delà de ces lignes de service.

Matériel: Un ballon-mousse ou un ballon léger de type « volley ».


Le jeu commence

Deux équipes identiques, de 4 à 7 joueurs chacune, se constituent et rejoignent leur camp respectif. Quelques joueurs de chaque équipe, les « avants », appelés aussi « joueurs de filet », se placent près de la ligne de chasse et les autres joueurs, les « arrières », se placent en fond de terrain.

Le jeu se déroule

Une partie est une succession de « coups » dont l’objectif est d’obtenir l’arrêt de l’échange en rendant le ballon injouable dans le terrain adverse, ballon devenu « mort », ce qui permet de gagner un point. Il s’agit d’une succession de frappes et de rebonds qui finit d’avoir le droit de pénétrer sur le terrain adverse dans les sports de filet est tout à fait inhabituel (tennis, volley, badminton…). Ce nouveau type d’interaction est quelque peu désarçonnant ; il oblige à modifier la façon de se comporter dans les échanges ludomoteurs, il sollicite la capacité de réaction immédiate et favorise l’adaptabilité motrice.


Us et coutumes

Ce jeu de la chasse, si éloigné de nos habitudes et si difficile à bien mettre en œuvre aujourd’hui, a été l’un des principes de base du célèbre jeu de longue  paume qui a connu un grand succès au temps de la Renaissance.

Le jeu de paume, qui s’appuyait sur les subtilités de la « chasse », a laissé de fortes empreintes dans nos expressions imagées de la vie courantes extra-sportive. On peut noter, par exemple, les expressions suivantes : « Qui va à la chasse perd sa place » ; « Saisir la balle au bond » ; « Effectuer un retour gagnant » ; « Faire faux bond à quelqu’un » ; « La balle est dans votre camp » ; « Renvoyer la balle »; « Un enfant de la balle »... (toutes expressions nées de la pratique du Jeu de paume).

Le livret pédagogique Jeux d'autefrois-Jeux d'avenir

L’univers des jeux est une corne d’abondance qui déverse ses trésors à profusion et qui n’est jamais épuisée. On découvre régulièrement quelques unes de ses pépites nouvelles dans des villages discrets, aussi bien que dans des pays inattendus.

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