Les collégiens sont-ils heureux ?
Relations entre pairs
Par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE, les Français se sentent plus faibles vis-à-vis de « l’auto-efficacité » et ont une plus grande peur de l’échec. « Près de trois filles sur quatre ont déclaré que lorsqu’elles échouent, elles ont peur de ne pas avoir assez de talent, ou qu’elles doutent de leurs plans pour l’avenir ».
Contre un garçon sur deux. Selon la Depp, 45 % seulement observent une coopération contre 62 % en moyenne dans l’OCDE et 41 % estiment être en compétition entre eux contre 50 % en moyenne pour l’OCDE. Malgré tout, plus de huit élèves sur dix trouvent que règne une bonne ambiance entre eux et avec les professeurs ; 89 % des filles et 87 % des garçons déclarant avoir « plutôt beaucoup » ou « beaucoup » d’amis. 84 % des élèves trouvent agréable leur établissement scolaire, une hausse de 7 points par rapport aux éditions précédentes de l’enquête de la Depp. Les collégiens situés en Rep+, estiment à 78 % qu’ils ont une bonne relation avec leurs enseignants qu’ils les encouragent, contre 73 % dans les autres collèges. 77 % d’entre eux contre 73 % observent que leurs professeurs « s’intéressent à leur avenir ». Malgré cela, la situation se dégrade au fil des années de scolarisation. Alors qu’en sixième ils sont 81 % à se sentir encouragés en zone Rep+, ils ne sont plus que 66 % en troisième. De même pour le collégiens en zone Rep+ le jugent « très bon », contre 71 % en troisième.
Des violences toujours présentes au sein des collèges
Selon l’étude de la DEPP, 54 % des élèves se plaignent de vols, 44 % de surnoms désagréables, 43 % d’insultes et 43 % de mise à l’écart ; 46 % affirment « avoir été victimes d’au moins une violence de façon répétée durant l’année scolaire ». Les filles sont en moyenne plus visées ; 7,1 % (4,4 % en 2017) contre 6,3 % des garçons. Elles sont également 10 % à avoir reçu des insultes sexistes. 4 % des collégiens filles et garçons confondus ont subi « des insultes par rapport à leur origine ou la couleur de leur peau « Seulement 30 % des élèves en ont parlé, principalement à leurs parents. Dans la plupart des cas, l’intervention d’un adulte améliore la situation. Les cas de cyberviolence concernent 28 % des élèves. « La diffusion de photos, de films ou de rumeurs » est également fréquente sur internet. Des violences plus graves sont également présentes dans les établissements ; 6 % des collégiens disent avoir subi des caresses forcées, 3 % des baisers forcés, et 4 % déclarent avoir été attaqués par une arme ou objet dangereux.
* Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance.
** Programme international pour le suivi des acquis des élèves.