Pratiques numériques des jeunes en Nouvelle Aquitaine
Les pratiques numériques des jeunes sont-elles riches et variées ou au contraire pauvres et standardisées ? Sont-elles les pratiques de tous les jeunes ? Ou celles des plus privilégiés d’entre eux ? Sont-elles influencées par le territoire d’origine des jeunes : milieu urbain, milieu rural, zones rurales de revitalisation, quartiers en politique de la ville ? Telles sont les questions qui agitaient depuis plusieurs années le Collectif EDUCPOPNUM et auxquelles cette enquête visait à répondre.
Le collectif EDUCPOPNUM consiste en la coopération originale d’associations d’origines diverses (éducation populaire, culture scientifque et technique) visant à renforcer la visibilité d’une problématique, l’éducation au numérique, et à œuvrer collectivement à son appropriation par le milieu associatif et le secteur de l’animation
L’objet de cette enquête ?
Cerner aussi finement que possible les pratiques numériques des jeunes de 11 à 18 ans sur le territoire néo-aquitain dans une approche à dominante quantitative.
Il s’agissait de tenter d’aller au-delà des grandes masses des pratiques les plus visibles : jouer, écouter de la musique, regarder des vidéos, pour appréhender le degré de massifcation des nombreuses autres activités qu’elles génèrent chez certains jeunes : recherches, traduction, publication, éditorialisation, commentaires, discussions, rencontres…
Et permettre de dessiner les contours d’un accompagnement éducatif adapté à la réalité de ces pratiques, valorisant la culture numérique des jeunes et réaffirmant leur capacité à prendre des initiatives et des responsabilités, s’engager et agir, s’exprimer et créer.
Méthode
Un questionnaire diffusé en ligne et via des établissements scolaires volontaires qui a recueilli 1521 réponses et pour affiner l’analyse des résultats, trois entretiens collectifs avec des groupes de jeunes sur trois territoires (30 jeunes), les jeunes du Conseil communal des jeunes d’une grande ville, les jeunes fréquentant le centre d’animation d’un territoire en zone rurale de revitalisation, un groupe de jeunes fréquentant le centre social d’un quartier en politique de la ville.
Menée par la DRDJSCS et le CRAJEP nouvelle-aquitaine, avec l’accompagnement de l’INJEP et la participation active du CIJ d’angoulême, des petits Débrouillards en nouvelle-aquitaine nord, de la Bêta-pi, des CEMEA aquitaine, de l’URECSO poitou-Charentes, du FLEP de Soyaux et du CRIJ poitou-Charentes, cette enquête est aussi une aventure collective à laquelle chacun a apporté temps, compétences et réseau. grâce à l’INJEP, elle a constitué pour tous une sorte de formation-action. elle contribue à prolonger au sein du collectif le patient tissage d’une histoire d’éducation populaire.