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Le service civique : bien plus qu’un plan B

Le service civique est un épanouissement pour qui prend la peine de s’ouvrir à ce qui l’entoure. Les missions proposées, subventionnées, servent l’intérêt général. Avec un panel de domaines si large que chacun trouve chaussure à son pied.
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Vous êtes jeune, moins jeune ? Vous avez déjà entendu parler du service civique ? Qu’est-ce c’est ? A qui ça s’adresse ? A travers des témoignages de volontaires ou d’anciens volontaires en mission, on comprend que le service civique est bien plus qu’une alternative à un petit boulot. Et que chaque personne peut se retrouver dans un domaine qui lui ressemble.


Le service civique est un épanouissement pour qui prend la peine de s’ouvrir à ce qui l’entoure. Les missions proposées, subventionnées, servent l’intérêt général. Avec un panel de domaines si large que chacun trouve chaussure à son pied.

Accessible à partir de 16 ans jusqu’à 25, les missions de services civiques sont l’opportunité de se lancer dans la vie citoyenne. Financées en grande partie par l’Etat, les missions sont réparties aux quatre coins de la métropole et d’outre-mer. Il est même possible d’effectuer une mission à l’étranger.

Car le service civique est un volontaire engagé pour une mission. Accompagné pour la mener à bien, le jeune agit pour l’intérêt général au sein d’une association ou d’une collectivité. En fonction de ses envies, de ses compétences ou de ses projets, le volontaire peut choisir aussi bien de faire de l’animation pour jeunes enfants comme de travailler à la réinsertion d’anciens délinquants. S’il souhaite militer pour l’écologie, proposer des séances de sport à des personnes âgées, sensibiliser des publics aux dangers de l’alcool ou des réseaux sociaux, c’est également envisageable.

Une ouverture sur soi et sur les autres

Autant d’opportunités et d’expériences à saisir qui constituent un véritable enrichissement, à condition de bousculer ses aprioris et de sortir de sa zone de confort. Le service civique ce sont avant tout des rencontres, des moments de partage, de réflexion et de remise en question permanente.

Madeleine est arrivée de Bretagne pour ses études. A travers sa mission, elle côtoie des personnes de tous horizons et se responsabilise. Elle a surtout trouvé le service civique qui se combinait parfaitement à ses études. Au sein de son association, elle s’occupe de rapporter les évènements et alimente le site internet. « Je suis contente : cette mission me fait bouger, raconter des évènements qui ne sont pas forcément à côté de chez moi. Je découvre du pays ! ».

Si Igor était déjà membre de sa structure avant d’entamer son service civique, son expérience n’a fait que confirmer un engagement de plus en plus concret. En mission pour l’éducation aux médias, il est aussi intervenu dans des écoles ou des centres de vacances pour parler des questions des inégalités ou du handicap. « J’avais un vrai goût pour l’informatique, le codage, les médias, et comme je suis très sensible aux questions éducatives, le tout s’est fait naturellement. » S’il considère que son volontariat lui a apporté une capacité à travailler en groupe et la chance de faire de nouvelles rencontres, il insiste sur « l’engagement qui dépasse l’intérêt personnel et oblige à penser au collectif ».

Pour Capucine, service civique en animation, qui confesse « ne pas avoir pris l’habitude de parler ou d’échanger facilement », sa mission l’a poussée à « s’ouvrir aux autres » et à se découvrir un peu plus. « J’apprends à être autonome dans mes différentes tâches et franchement, même si ça peut paraître bateau, j’en apprends tous les jours : sur le relationnel d’abord, mais aussi d’un point de vue technique, sur l’éducation. » Au point de vouloir en faire son métier dans un avenir proche.

Si la mission oblige à prendre ses responsabilités en temps que citoyen et favorise l’autonomie, le volontaire n’est jamais livré à lui-même. Un tuteur, au sein de l’association, est chargé de faire le relais sur ses doutes et ses interrogations, tout au long du service civique. Il est présent pour veiller à ce que l’expérience se déroule dans un bon esprit.

Cemea

Se rendre utile en gagnant sa croûte

La mission n’excède jamais un an, et n’est pas renouvelable. Chaque volontaire bénéficie de presque 600€ chaque mois.

Une aubaine pour Cerise, étudiante, qui a trouvé via le service civique un contrat plus ludique et plus intéressant qu’un simple emploi en entreprise en complément de sa bourse.

Un citoyen ne bénéficie toutefois d’une rémunération que pour un seul volontariat. Mais bien souvent, le lien qui unit le jeune à l’association perdure à la fin du contrat.             

Alexis, ancien engagé en service civique, a souhaité poursuivre son aventure au sein de son association. Il en est maintenant membre permanent et salarié dans son secteur de prédilection : l’animation volontaire. Le service civique lui a permis de trouver sa vocation, et les nombreux contacts qu’il a pu nouer ainsi que le relationnel qu’il a pu développer lui ont permis de convertir sa mission de neuf mois en un contrat à durée indéterminée, après un petit aparté dans le travail social.

Peu coûteux pour la structure avec laquelle le volontaire collabore, le service civique est bien plus qu’une alternative à un petit boulot : pensé pour que les jeunes s’impliquent dans la vie citoyenne, il constitue un tremplin à tous ceux qui souhaitent prendre leur envol.