L’un des points forts du café des parents reste la convivialité
L’un des points forts du café des parents reste la convivialité
Le début de l’organisation c’est la communication avec quelques questions, auxquelles les parents pourraient répondre. Après cela, une première rencontre a lieu, c’est le moment où les parents vont proposer des sujets qu’ils ont envie d’aborder. Au fil des échanges, du brainstorming, des questions émergent et donnent lieu au thème qui sera choisi pour l’étape suivante. Définir un thème au préalable permet de poser un cadre afin de ne pas se disperser dans les discussions. Il faut faire un plan pour sécuriser, élaborer quelques règles de vie, comme le fait d’écouter lorsqu’une autre personne parle ou encore accepter un avis différent.
L’un des points forts du café des parents reste la convivialité. L’accueil autour d’un verre, avec de petits échanges et des ateliers ludiques, permet de se sentir à l’aise et créer une bonne dynamique de groupe. Avant d’entamer les temps de parole sur le thème choisi, il est important de se renseigner sur la « météo » du groupe. Il s’agit de la température émotionnelle du groupe, avec des cartes émotions, des émojis. On le fait également à la fin, pour savoir si une personne se sent mieux ou pire qu’avant. Tous ces rituels posent un cadre convivial et « cocooning ».
Une fois le décor planté, les règles sont annoncées. Comme ils le font avec leurs enfants, il faut se donner des limites, pour le bon déroulement du café. On aborde la question du vouvoiement entre eux, l’importance des mots, la confidentialité, parce qu’il y a des parents qui se connaissent.
Il faut surtout repartir avec des ressources, des numéros de téléphone ou des personnes à contacter, des lignes d’écoute
Je n’interviens que rarement dans les échanges, pour permettre aux parents d’avoir des interactions entre eux. Je peux reformuler des phrases, compléter des informations, mais l’essentiel se fait entre les parents. Dès la présentation ils parlent de leurs similitudes, en fonction des thématiques, ils partagent leur expérience commune. Dans le groupe, il y a toujours des « parents-leader », ils s’expriment plus que les autres. Si on souhaite favoriser la parole par tous les parents, on peut les mettre en sous-groupe, ça permet à ceux qui sont en retrait, de mieux s’exprimer dans un plus petit cadre. En cas en détresse, si un parent craque, il faut laisser agir le côté humain en permettant à la personne de déposer son émotion. Il arrive dans ces moments que les parents se consolent entre eux, car ils vivent tous à peu près les mêmes déboires, ils se comprennent donc plus facilement. Mais il n’est pas toujours nécessaire d’apporter une réponse dans ces moments, on peut juste écouter et laisser l’action se produire.
Il est important au terme des rencontres, de remercier les parents pour les expériences partagées et les différents échanges, ça fait partie de la relation de confiance. On leur fait faire une évaluation écrite à la fin pour savoir comment ça s’est passé pour eux, les retours sont très importants. Les parents doivent également dire quelle est la première chose avec laquelle ils repartent, une idée, une action qu’ils vont pouvoir mettre en place dès leur retour chez eux. Il faut surtout repartir avec des ressources, des numéros de téléphone ou des personnes à contacter, des lignes d’écoute. Garder des pistes et ne pas rester dans sa bulle, c’est finalement ce qu’on doit retenir au café des parents.