HEX PEGS
Un jeu de pions à élastiques ! Un jeu où les participants ont des marqueurs à leur couleur et des élastiques en commun ; deux, trois, ou quatre joueurs peuvent y
prendre part.
L’illustration de la boîte montre une partie réunissant trois joueurs (figure 1).
RÈGLE DU JEU
Hex Pegs est composé d’un tablier hexagonal constitué par un pavage régulier de 54 triangles, d’un lot de bracelets élastiques commun à tous les joueurs et de 88 marqueurs répartis en quatre couleurs, une par joueur. Un petit picot (ou pointe), adjoint à chaque sommet du pavage, permet l’accrochage des élastiques par les joueurs quand arrive leur tour de jeu. Au centre de chaque triangle, un petit trou sert à placer les marqueurs (figures 2 & 3).
But du jeu
Pour gagner la partie, chaque joueur va tenter de conquérir le plus grand nombre possible de triangles en accrochant des élastiques sur les sommets-pointes des triangles selon les modalités ci-dessous. Un triangle, dont deux côtés sont déjà occupés par des tronçons d’élastiques, sera acquis par le premier joueur qui couvrira le troisième côté en posant un nouvel élastique. Ainsi, ce joueur acquiert le triangle et l’identifie par l’un de ses marqueurs (figure 4).
Déroulement du jeu
Chaque joueur, à tour de rôle, place un élastique en ligne droite sur quatre sommets du tablier, sans recouvrir de trous ; c’est-à-dire sans transiter par le centre des triangles. Si cet élastique termine la clôture d’un triangle, le joueur concerné y place un marqueur de sa couleur. Lors d’un coup, il peut acquérir plusieurs triangles. En début de partie, le joueur qui a le trait pose son élastique n’importe où sur le tablier (figure 3). À partir du deuxième coup, tout élastique joué doit respecter les contraintes suivantes (figures 4, 5 et 6) : – Relier quatre pointes alignées sans recouvrir de trous ; – intégrer au moins une pointe déjà incluse dans un élastique du tablier (un élastique ne doit pas être isolé) ; – ne pas recouvrir totalement un élastique déjà posé. Un joueur peut recouvrir une, deux ou trois pointes déjà intégrées dans un élastique, mais pas quatre ! Les joueurs ont l’obligation de poser un élastique à leur tour de jeu quelles qu’en soient les conséquences (aider les couleurs adverses par exemple). Un joueur peut acquérir plusieurs triangles en un seul coup à condition que son élastique vienne établir le troisième côté de chacun d’eux (figures 5 et 6).
Fin de partie
La partie s’arrête quand tous les triangles sont occupés par des marqueurs. Le joueur, qui a conquis le plus grand nombre de triangles repérés par sa couleur, gagne la partie.
COMMENTAIRES
Hex Pegs un un jeu fabriqué à Lod en Israël par D.L.B. et édité par Buki Toys Ltd au début des années 1970. Actuellement cet éditeur fait paraître le jeu avec un nouveau design ; les joueurs peuvent l’acheter sur internet ou dans les magasins spécialisés. En 1973, ce jeu a été édité en France sous le nom de Tri-lastic par la société Gay Play qui fut ensuite absorbée par Nathan en 1987. Tri-lastic a eu l’honneur d’une description complète dans La Revue du jouet (mars-avril 1973) qui était un périodique français destiné aux professionnels des jeux et jouets. Dans cette version française, l’éditeur propose de jouer à « Qui perd gagne » ; les règles ci-dessus sont respectées mais pour gagner il faut éviter d’acquérir des triangles en posant un élastique : les tactiques à déployer sont alors très différentes. Ce genre de variante est « classique » dans de nombreux jeux. Dans Hex Pegs, les pions sont des élastiques. C’est une originalité bien que cette astuce se retrouve dans quelques autres jeux, comme Force édité par Invicta en 1977 (voir https://jeuxsoc.fr/). Le tablier du jeu, constitué par un pavage de triangles réguliers, est bien pensé dans sa réalisation : les petits picots sur chacun des sommets permettent d’accrocher très facilement les élastiques ; les trous au centre des triangles évitent aux marqueurs d’être éjectés tôt ou tard par une mauvaise manipulation des élastiques. Si on ne souhaite pas acheter le jeu ni s’engager dans une fabrication avec une planche et des clous, il est possible de jouer avec un papier, sur lequel il suffit de tracer un pavage de triangles équilatéraux, et quelques crayons !
Les Cahiers de l'Animation (n° 99, juillet 2017)