LA MÉDIATHÈQUE ÉDUC’ACTIVE DES CEMÉA

L’activité, au cœur du métier

La mise en activité des personnes est essentielle. Le choix de l’activité mise en place est fondamental pour chacune des fonctions de la filière animation.
Média secondaire

De nombreux clichés et idées préconçues se rattachent encore trop souvent au métier d’animateur·rice. Les stagiaires eux-mêmes ne sont pas toujours à l’aise avec ce qui est attendu d’eux·elles. La mise en activité va leur donner confiance et compétence et leur faire découvrir une grande variété d’activités.

« L'activité est autre chose qu'une simple effectuation », disait Francine Best. Qu’il s’agisse de construire une cabane en colonie de vacances, d’organiser un atelier mémoire en EHPAD, d’accompagner les spectateur·trice·s lors d’une pièce de théâtre, de mettre en place une formation de bénévoles, d’animer une réunion du conseil d’administration ou partenariale, agir et mettre en activité les publics est au cœur de l’ensemble des métiers de la filière de l’animation professionnelle. Que l'on soit en formation à l'animation professionnelle du niveau 3 au niveau 6, animateur·trice en centre de loisirs, responsable d’un secteur jeunesse, famille, seniors ou enfance, que l’on soit directeur·trice de centre social, animateur·trice auprès de personnes âgées, ou encore médiateur·trice culturel·le, il est indispensable de prendre conscience que c'est par l’activité que va se créer le lien avec chaque public.

Une histoire de représentations à apprivoiser

Cemea

Les représentations autour de la notion d’activité sont multiples et variées, particulièrement pour les stagiaires fraîchement entré·e·s en formation professionnelle. L’image de cet·te ami·e à qui l’on vient d’apprendre que l’on est animateur·rice et qui nous rétorque : « Ah oui, tu fais le clown toute la journée et tu joues au babyfoot ! » reste fréquente.

Le fait que certain·e·s stagiaires qui arrivent en formation DEJEPS voire DESJEPS et se positionnent en retrait de la mise en œuvre des activités avec leur public est aussi assez fréquent. L’activité appartiendrait à l'animateur.rice d'activité CPJEPS et à l'animateur·trice professionnel·le BPJEPS. Or, si elle est forcément adaptée au poste que l’on occupe et aux publics avec lesquels on agit, la mise en activité des personnes est essentielle et le choix de l’activité mise en place fondamental.

A son entrée en formation, chaque stagiaire ne conscientise pas tout de suite que son rapport à l’activité est central au niveau de sa pratique, ce quel que soit son niveau de formation au sein de la filière.

Oser échanger et s’investir

L’animateur·rice au sens large, quel que soit le public avec lequel il·elle agit, s’investit, travaille, échange et anime des activités ! Animer des activités, c’est La porte d’entrée ! L’animateur·ice de terrain travaille au contact direct des publics, connaît les usager·ère·s , leurs besoins, leurs envies, se nourrit du milieu dans lequel il·elle agit, accompagne les projets des publics. Il·elle propose des activités réfléchies, adaptées et s’est formé sur la technique de ce qu’il·elle met en œuvre. Cette activité s’inscrit dans un projet, ce qui lui confère un sens, une direction. Le·la coordinateur·trice a généralement plusieurs missions qui lui incombent, à la fois d’animation directe mais aussi d’encadrement d’équipe, de travail partenarial, de formation de bénévoles… selon la structure dans laquelle il·elle exerce son activité professionnelle. C’est pourquoi il·elle peut animer des activités de loisirs, des activités de formation à l’activité ‑ ou non‑ comme des activités d’animation de réseau. Le·la directeur·trice se centrera sur les activités relationnelles, de stratégies internes et externes, en garantissant que l’activité pour le public a été sciemment réfléchie, choisie et adaptée.

Des outils pour mettre l’activité au centre de la pratique

L’activité est présente dans l’ensemble des référentiels des formations de la filière animation. Les fiches du répertoire national des certifications professionnelles - la base de données des diplômes et titres reconnus par l'État - explicitent les « activités visées » de chaque métier. Chaque professionnel·le doit se doter d’une malle à outils en lien avec ses activités : jeux de plein air, jeux de régulations d’équipe…

La collection des échos de l'anim pro

Les échos de l’anim pro s’adressent aux personnes intervenant dans l'animation professionnelle, ainsi qu'aux formateurs et formatrices de ce secteur, comme un rebond sur leurs pratiques et une analyse des situations spécifiques liées à cette réalité.

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