Agir contre l’exclusion
Les Ceméa agissent depuis plus de 80 ans contre l’exclusion et la stigmatisation dont sont souvent victimes les personnes handicapées.
La loi du 11 février 2005, porteuse d’une ambition forte et déterminée concerne « l’égalité des droits et des chances » ; la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Elle pose les exigences nouvelles pour permettre à tous et toutes un meilleur accès à l’école, aux loisirs, à la formation, au logement, à l’emploi. Il s’agit de rendre accessible la société toute entière à toutes et tous et à chaque instant de la vie.
Cette volonté d’éclaircissement, d’ouverture, est souvent freinée dans nos différents lieux de travail car la différence inquiète et provoque même parfois des phénomènes de rejet dus à un manque d’informations ou à la peur que suscite cette différence : peurs raisonnées ou irraisonnées, elles font obstacle à cet accueil.
Les Ceméa se situent résolument dans une perspective d’une société inclusive qui se caractérise par sa capacité à conjuguer les singularités. La démarche inclusive, c’est prendre acte de la situation de l’enfant telle qu’elle se présente et lui faciliter la vie en agissant sur l’organisation, en adaptant les espaces, les temps, les rythmes, les activités et la communication, à la réalité de chacun.
Cette démarche est la prise en considération de « chacun et de chacune » pour construire un « nous ». La question des loisirs est un droit pour tous.
Handicap, quelle prise en compte des spécificités ?
Nous abordons ici quelques repères pour répondre à cette question : À l’origine, le mot « handicap » vient de l’anglais : « Hand in cap » (main dans le chapeau). C’était un jeu de hasard ou d’échanges dans lequel un arbitre veillait à l’égalité des chances entre les protagonistes. Plus tard il a été utilisé dans le domaine sportif hippique pour imposer un surplus de poids, de distance, proportionné à la force des concurrents afin d’égaliser les chances de victoire.
La loi qui régit la notion de handicap
En France, la loi du 11 février 2005 « Loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » définit la notion de handicap, institue le droit à la compensation du handicap, instaure le principe d’accessibilité et crée les M.D.P.H. (Maisons Départementales des Personnes Handicapées) – guichet unique regroupant tous les services adultes et enfants.
La loi souligne donc 4 axes :
- garantir le choix (mode de vie, services, équipements…),
- permettre la participation à la vie sociale,
- mettre la personne au centre du projet et des dispositifs,
- développer la prévention et la recherche.
L’esprit de la loi
« L’action poursuivie vise à assurer l’accès de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adulte handicapé aux institutions ouvertes à l’ensemble de la population et son maintien dans un cadre ordinaire de scolarité, de travail et de vie (…) » :
Le principe de compensation des conséquences du handicap est reconnu, quels que soient l’origine et la nature du trouble, l’âge ou le mode de vie de la personne.
La définition de la notion de handicap
Selon la loi de 2005, « Constitue un handicap toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales ou psychiques, d’un poly-handicap ou d’un trouble de santé invalidant » quelques éléments qui précisent la notion de handicap.
D’après la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF) adoptée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 2001 et qui succède à la Classification Internationale du Handicap (CIH) de 1992, 4 composantes interagissent :
- Les fonctions organiques et/ou les structures anatomiques : c’est l’aspect lésionnel des fonctions physiologiques.
- Les activités que font les individus et leur participation aux différents domaines de la vie : c’est l’aspect fonctionnel de l’exécution d’une tâche ou d’une action.
- Les facteurs environnementaux qui influencent leur participation : c’est l’aspect situationnel.
- Les facteurs personnels.
Structures de diagnostic, d’accueil et de soins
Dans le cadre d’un travail concerté, avec les structures de diagnostic et de soins, il est intéressant d’en avoir une lecture qui situe leur fonction dans la prise en charge des enfants accueillis.
Les Centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP)
Ces structures ont pour objet le dépistage, le traitement et la rééducation ambulatoire des enfants de moins de 5 ans qui présentent des déficiences différentes (sensorielles, motrices, mentales). L’enfant est orienté vers le CAMSP par un service de pédiatrie ou de protection maternelle et infantile, par un médecin, ou sur les conseils de l’école maternelle.
Les centres médico-psycho pédagogiques (CMPP)
Ces lieux s’adressent aux enfants et aux adolescents présentant des difficultés scolaires, des troubles psychomoteurs, ou des troubles du comportement. Ils mettent en œuvre une action éducative et thérapeutique sous l’autorité d’un médecin. L’enfant est orienté vers le CMPP, l’école ou le médecin.
Les centres médico-psychologiques (CMP)
Ces lieux sont des services de consultations assurés par les services psychiatriques. Ils ont pour rôle d’organiser des actions de diagnostic, de soins, des groupes de paroles et des intervention à domicile.
Pour enfants, les structures d’accueil sont les suivantes :
L’institut médico éducatif : IME
Les IME sont des établissements médico-éducatifs qui accueillent les enfants et adolescents atteints de déficience mentale. La plupart disposent d’un internat, mais l’accueil en demi-pension est de plus en plus souvent pratiqué.
Les instituts d’éducation motrice : IEM
Les IEM accueillent des personnes présentant une déficience motrice avec ou sans troubles associés. Ils assurent l’éducation, l’enseignement et les soins.
Les Instituts Thérapeutiques, Éducatifs et Pédagogiques : ITEP
Les Instituts Thérapeutiques, Éducatifs et Pédagogiques sont des établissements médico-éducatifs qui ont pour vocation d’accueillir des enfants ou des adolescents présentant des troubles du comportement importants, sans pathologie psychotique ni déficience intellectuelle.
Le Service d’Éducation Spécialisée et de soins à Domicile : SESSAD
Le SESSAD est un service de proximité, animateur d’un réseau de soins, inscrit résolument dans une démarche de partenariat actif avec les services existants.